Comme 150 autres plantes, les épices ont été importées de la Cochinchine entre 1767 et 1772 par Pierre Poivre, 1er intendant des îles de France (Maurice) et de Bourbon (La Réunion).
Le cari se décline à l’infini : cari poulet (le plus populaire), cari bœuf, cari zourite (poulpe), cari cerf, cari porc, cari bichiques (le plus cher, met de fête à La Réunion) et… même le cari végétarien. Un site de recettes réunionnaises parmi d’autres : www.goutanou.re. Par ailleurs, les librairies de l’île regorgent de livres très complets et bien illustrés sur les richesses de la cuisine locale.
Apéro, plat, dessert
Le repas traditionnel est constitué de ce plat unique. Le fromage ne fait pas partie des habitudes locales. Si vous êtes invités ou si vous fréquentez les restaurants et tables d’hôtes (liste non exhaustive dans les offices de tourisme, aux Gîtes de France ou encore via les offices de tourisme réunionnais), il est souvent précédé d’un apéritif autour de la Dodo (la bière péi, blonde et douce qui arbore sur son étiquette le volatile emblème de l’île et totalement disparu) ou d’un punch plus alcoolisé. Élaboré à partir du rhum Charrette, le punch est accompagné de samoussas (beignets pliés en triangle et fourrés au poisson, au fromage ou à la viande, plus au moins pimentés), de bouchons (boulettes de viande enrobées d’une pâte de riz, cuites à la vapeur et proposées avec une sauce) de sarcives (travers de porc au miel) et de bonbons-piments, également vendus à l’unité dans tous les camions-bars.
Pour le dessert, préférer les fruits aux gâteaux (quoique le gâteau-patate à la noix de coco vaille le détour) : ananas Victoria (le meilleur au monde), caramboles, goyaviers, letchis, mangues, papayes, tamarins, bananes… selon la période de l’année. Ces espèces fruitières ont toutes été introduites dans l’ile par les premiers habitants depuis la Polynésie, Bornéo, l’Amérique centrale, l’Inde, la Chine…
Enfin pas question de quitter la table sans prendre en digestif un rhum arrangé (généralement offert par la maison). La recette est aussi simple que le goût est délicat : une bouteille de rhum Charrette dans lequel on a laissé macérer fruits et plantes selon la saison et l’humeur du jour pendant plusieurs mois à l’abri de la lumière.