A l’occasion du Grand Raid, rencontre avec Antoine Guillon

Cette année, Avis Réunion est partenaire du célèbre sportif Antoine Guillon.

Ce professionnel d’ultra-trail participe au Grand Raid pour la 13e fois consécutive. Rencontre avec ce passionné de sport d’endurance et grand amoureux de la nature.

LA RÉUNION, UNE ÎLE VOLCANIQUE

Antoine, vous êtes aujourd’hui un sportif de haut niveau reconnu dans le monde entier. « Athlète », « spécialiste de l’ultra trail », « coach » et même « écrivain » … Les qualificatifs ne manquent pas pour vous décrire. Mais vous, vous vous qualifierez comment ?
“Se décrire n’est pas un exercice facile. Je dirais que je suis un satisfait et un patient. J’ai pu réaliser ce à quoi j’aspirais et je m’oriente toujours vers ce qui m’intéresse. J’aime partager mes découvertes. J’utilise la technologie avec parcimonie et je crois avoir du recul sur l’événementiel car je vis sans télé depuis 30 ans. C’est très important pour moi de rester connecté à l’environnement. Je suis donc très nature. Inutile de chercher à me joindre avec un portable. Ah, que l’on arrête de se croire vieux à 40 ans. Moi, à presque 50, je pense que mon organisme n’a pas fait la moitié de son chemin, comme ma voiture qui a 21 ans et 505 000km”

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Le sport d’endurance et vous, c’est une histoire qui a commencé alors que vous n’étiez qu’un enfant. Vous avez même assuré « l’école représentait la chrysalide pour le papillon que j’étais » tant le sport était une passion dévorante pour vous. Est-ce que vous vous imaginiez, à cette époque, devenir l’ultra trailer que vous êtes aujourd’hui ? Etes-vous satisfaits de votre parcours ?
“Enfant, la course à pied était un exutoire, un moment d’évasion où je me sentais libéré des contraintes imposées, non que j’en avais à la maison, mais de ces longues journées, enfermé entre 4 murs d’une classe. Je rêvais de courir longtemps, à l’image du grec Yannis Kouros, persuadé, adolescent, que je pourrai courir très longtemps. Peu a peu, le rêve est devenu réalité il a pris forme lorsque je me suis lancé sur mon premier ultra trail en 2004. J’ai compris ce jour que je possédais des qualités particulières pour l’ultra endurance. J’ai pris ce qui passait pour un risque en quittant mon travail pour me consacrer entièrement à cette pratique, il y a maintenant dix ans. Je suis très heureux de l’équilibre de vie, des voyages, des rencontres des challenges que je mène en famille.

Votre passion vous a amené à beaucoup voyager. Vous avez parcouru de nombreux kilomètres en course autour du monde… Un endroit/lieu, une course, un ultra-trail dont vous gardez en particulier un souvenir ?

“Nous choisissons mon épouse et moi nos destinations de manière à associer à l’ultra des visites du pays en question. Il est donc difficile de départager ces lieux. J’aime beaucoup le Japon, la Grèce, la Réunion, des petits coins d’Italie, chacun pour des raisons très différentes, allant des rencontres humaines à l’architecture ou aux paysages.”

Vous vous apprêter à participer pour la 13e fois consécutive au Grand Raid ici à la Réunion et affichez un palmarès impressionnant sur cette course folle comme on l’appelle ici. Qu’est-ce qui vous pousse à revenir participer au Grand Raid chaque année ?
“La Diagonale des Fous représente ce que j’aime dans ce sport : un parcours non aseptisé, magnifique et dur, une ambiance de folie, une organisation qui a su maintenir le côté populaire sans entrer dans la surenchère des difficultés comme on le voit souvent avec des distances supérieures à 200 km. Je commence à y réaliser un palmarès que je m’amuse à étoffer chaque année. C’est une sorte de jeu pour moi, qui satisfait mon côté enfant. Nous avons des amis à la Réunion ; c’est devenu un voyage incontournable.”

Le Grand Raid est un ultra trail qui impressionne partout dans le monde : la difficulté de cette course n’est pas négligeable et de nombreux trailers s’y préparent pendant des années. Comment vous préparez-vous à cette course ? Et quels conseils donneriez-vous à des passionnés qui veulent tenter l’aventure ?
“Je m’y prépare comme lorsque je m’amusais étant gamin, en faisant du vélo sur la route et le fou en courant sur les sentiers, c’est-à-dire en grimpant sur toutes les pentes et en descendant les plus techniques. Tout cela sans jamais faire de vitesse, absolument jamais. Mon conseil principal est de beaucoup marcher en côte et sans bâton, toute l’année, associer du vélo autant que possible, et réaliser des blocs d’entraînements chaque mois, soit en 2 jours le total horaire d’une semaine normale.”

Quels souvenirs/anecdotes particuliers gardez-vous de vos participations au Grand Raid ? Et, que souhaitez-vous pour cette année ?
En 2007 je partage la 2ème moitié du GRR et la 2e place avec Christophe Jacquerod, le leader mondial à cette époque, et je me demande ce qui m’arrive.
En 2008, c’est une ferveur exceptionnelle autour des raideurs réunionnais qui trustent les podium homme et femme ; j’ai la joie de terminer 4e , ex aequo encore une fois.
En 2009, on démarre sous une pluie torrentielle, une queue de cyclone ; l’eau recouvre le dessus de nos chaussures dans le sas de départ.
En 2010, c’est la course folle de Kilian, et je termine second derrière lui, ça fait plaisir, mais à quand une victoire ?
En 2011, je fais toute la course avec une tendinite du facia lata. Ma préparation mentale spécifique me permet de décrocher une 4e place et une belle victoire sur moi-même.
En 2012, le retour de Kilian pour le 20e anniversaire sur un parcours démesuré, 170 km et 11 000m+. Je termine encore second derrière lui !
En 2013 je fais course commune avec David Pasquio et nous manquons la 3e place à 8 minutes alors qu’à Sans Souci nous avions 1h de retard sur Pascal Blanc !
En 2014, je participe, malgré les 335 km et 28 000m+ du Tor des Géants couru cinq semaines plus tôt. Je tenais absolument à venir et je ne regrette pas la 12e place qui finalement m’importait peu comparé au plaisir d’être présent.
En 2015, enfin une victoire et une belle éruption du volcan, il était temps !
En 2016, difficile de terminer devant François d’Haene ; pourtant, alors qu’il possédait 1h20 d’avance en haut du Maïdo, il souffre musculairement, et je reviens à 30 minutes, encore second. La remontée était particulièrement savoureuse.
En 2017, c’est le numéro de Jim Walmsley, la fusée américaine qui traverse Mafate en un temps record. A la sortie du cirque, il craque et la fin de course devient passionnante. Je n’arrive pas à rejoindre Benoît Girondel, mais lorsqu’en descendant du Colorado au stade de la Redoute j’entends le speaker crier son sacre, je suis ému pour lui et ravi, car c’est un ami.
En 2018, je suis décidé à passer sous les 24h sur ce parcours répété depuis cinq ans, mais une belle chute à Marla coupe mon élan. Je gère au mieux, le côté gauche rayé de l’épaule à la cheville, bien décalé en plusieurs endroits, et termine encore 4e, content mais décidé à vraiment mieux faire en 2019.
2019 ? Je suis prêt…

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